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Passer le relais : l’art de la synchronicité

Quand nous pensons passage de relais, souvent, notre première image est ce sport roi en athlétisme où l’effort individuel par excellence vient se confronter au travail en équipe.

Cet acte simple, passer le relais, se révèle être un art quand on vise une performance globale.

Pour faire simple, si lors de ce passage de relais, les athlètes souhaitaient sécuriser cette partie de la course en minimisant les risques au détriment de la vitesse, ils s’arrêteraient et se passeraient le témoin, nom donné au bâton que l’on se transmet de main en main, sans se soucier du chrono final mais en sécurisant la transmission du témoin.

A l’inverse s’ils ne visaient que la vitesse, au détriment de la pérennité, ils jetteraient le témoin en prenant le risque que le suivant l’attrape difficilement au mieux, ou le laisse tomber à terre.

La solution ultime trouvée à ce jour est une synchronicité d’actions qui entrainent une performance globale optimisée.

Au moment du passage de témoin, les deux athlètes courent à une vitesse quasi similaire : alors que l’un finit sa course et doit décélérer, l’autre la commence et doit prendre de la vitesse.

C’est un exercice difficile qui demande de la confiance, de l’écoute active, une ambition commune et… de l’entraînement.

En plus, ils doivent se transmettre un témoin, tout en regardant le plus possible vers l’horizon pour guider leur course, l’un avec sa main dans le dos, l’autre en tendant son bras. Et quand le travail paye et que les efforts sont récompensés, tout se déroule avec grâce et fluidité, simplicité et énergie.

Encore une illustration parfaite que rendre les choses simples demande beaucoup d’efforts et de travail.

STOP quel est le rapport avec TRADIFRET…..?

Tradifret ne s’est pas transformé en média sportif digitalisé, néanmoins cette année 2020 a vu le passage de relais entre Maxime Frottier et moi-même. Je suis resté arrêté, reprenant mon souffle, après lui avoir transmis le témoin, lui de son côté prend son élan pour atteindre sa vitesse maximum.

Ce passage de relais a semblé fluide, simple presque magique.

Le témoin que nous nous transmettons en cette année 2020 est dense, chargé de souvenirs ; depuis 1979, Tradifret a agi dans son écosystème et a, par conséquent, développé de multiples connexions plus ou moins pérennes.

Quand j’ai hérité de ce témoin en 2005, il était déjà riche et depuis il s’est encore enrichi d’expériences. Ces quinze dernières années, j’ai dirigé Tradifret avec des hommes et des femmes, dans mon entreprise, chez mes clients, avec mes partenaires, qu’ils soient institutionnels ou sous-traitant. J’ai muri et fait murir l’entreprise pour qu’elle soit agile, honnête et professionnelle dans un secteur d’activité concurrentiel et exigeant, le transport de marchandises.

Parmi ces hommes et ses femmes, deux ont été à mes côtés depuis le début, Stéphane Vépierre et Maxime Frottier. Dans des rôles différents, ils ont su s’adapter à leur environnement et aux différentes périodes que nous avons traversés ensemble. Ce fût un plaisir et un honneur de partager ces années avec deux belles personnes.

Maxime a repris la direction, depuis quelques mois officiellement, mais comme l’athlète qui commence sa course avant le passage de relais, Maxime a, depuis maintenant quelques années, affirmer son autonomie et développer des compétences lui permettant d’aborder son projet d’entreprise avec des convictions et de la confiance. Il saura j’en suis sûr incarner les valeurs de l’entreprise afin de la pérenniser et continuer d’apporter services, conseils et professionnalisme à tout son environnement.

Et moi, je peux, comme le sportif qui a passé le témoin, l’encourager, regarder la suite de l’aventure avec attention et me réjouir de la performance collective.

Olivier De Pemboke.